Documentation

par Espace Théosophie
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Les articles de la rubrique Documentation sont rédigés par les principaux propagateurs de l'enseignement de la Théosophie depuis le renouveau de ce Mouvement au XIXe siècle.  

Helena Petrovna Blavatsky (1831 – 1891)

Fondatrice de la Société Théosophique à New-York en 1875, H.P. Blavatsky écrira de nombreux ouvrages dont les plus connus sont Isis Dévoilée, La Doctrine Secrète et la Voix du Silence.

Elle écrivit aussi quantités d’articles dont ce site regroupe quelque uns des plus importants.

Que proposent ces articles ? Faire connaître une philosophie très ancienne, la Théosophie (ou sagesse divine), qui est un enseignement spirituel sur le Divin, l’Homme, la Nature. L’Unité de la Vie, le progrès par l’affaiblissement du sens de séparation entre les hommes, les Lois des cycles, d’évolution universelle, de réincarnation et de karma, le devoir et la responsabilité, aider chacun à se connaître lui-même (esprit, âme et corps) et à progresser par des efforts « auto-induits et autodéterminés » composent les points marquants de cet enseignement.

La Théosophie est un mouvement de « réforme morale et intellectuelle qui n’exclut aucune croyance, mais n’en adopte aucune. […] Les trois objets du programme théosophique peuvent se résumer par les trois mots Amour, Science, Vertu, et chacun est inséparable des deux autres. […] C'est par l'union étroite et fraternelle des Sois supérieurs des hommes, par la croissance de la solidarité d'âme, par le développement de ce sentiment qui nous fait souffrir en pensant aux souffrances d'autrui, que pourra être inauguré le règne de l'égalité et de la justice pour tous, et que s'établira le culte de l'Amour, de la Science et de la Vertu, défini dans cet admirable axiome : « Il n'y a pas de religion plus élevée que la vérité ». (H.P. Blavatsky, « Théosophie et Bouddhisme ».

William Quan Judge (1851 – 1896)

W.Q. Judge fut un des trois principaux fondateurs de la Société Théosophique, avec Mme Blavatsky et H.S. Olcott, et propagateur de la Théosophie aux Etats-Unis. On lui doit de nombreux écrits : Les Lettres qui m’ont aidé, les Echos de l’Orient, l’Épitomé de Théosophie, l’Océan de Théosophie, une édition de la Bhagavad-Gîtâ et des Aphorismes du Yoga de Patañjali.

Ses nombreux articles sont de très grande valeur éthique, spirituelle et pratique, et répondent à de nombreuses questions que chacun se pose.    

Robert Crosbie (1849 – 1919)

Robert Crosbie est le fondateur de la première Loge Unie des Théosophes en 1909, à Los-Angeles (États-Unis). Nous pouvons le connaître par son ouvrage The Friendly Philosopher, (Le Philosophe Amical), composé à partir de ses lettres et articles, et l’ouvrage Answers to Quastions on the Ocean of Theosophy [Réponses aux questions sur l’Océan de Théosophie] composé à partir de notes prises par des amis lors de ses réunions d’étude.

Un grand nombre de ses lettres, mémorandums et comptes-rendus de conférences, du Friendly Philosopher ont été traduits et édités dans les Cahiers Théosophiques. On lira avec intérêt les extraits qui sont disponibles sur ce site. 

B.P. Wadia (1881 – 1903)

bpwadia theosophy 500 715 D’une grande famille indienne B.P. Wadia contribua beaucoup au développement de la Loge Unie des Théosophes dans le monde.

 Ses écrits sont peu connus du public, mais sont très importants pour comprendre le sens pratique, éthique et mystique de l’enseignement de la Théosophie.

 

 Autres auteurs

De nombreux auteurs Théosophes, souvent anonymes, au XIXème et au XXème ont contribué à propager l’enseignement de la Théosophie. Quelques-uns de leurs articles sont disponibles sur ce site.

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Helena Petrovna Blavatsky (1831-1891), en qui l’historien Théodore Roszak a vu « l’un des penseurs les plus originaux et le plus pénétrant de son temps », fut sans contexte une des femmes les plus extraordinaires du XIXe siècle.

Née en Ukraine, le 12 août 1831, dans une famille de grande noblesse russe, elle avait rompu avec une destinée toute tracée pour entreprendre, dès l’âge de dix-huit ans, une série d’interminables voyages autour de la terre, qui enrichirent de façon unique cet esprit ardent que n’avait instruit aucune université moderne ; plus de vingt années de quête, et d’expérience du monde, jusque dans les lieux retirés où s’expriment toutes sortes de traditions, mais surtout de rencontres avec d’authentiques Maîtres spirituels, allaient décider du reste de sa vie.

Au contact de ces Maîtres, en Inde et surtout au Tibet, elle découvrit ce qu’elle allait appeler la Théosophie, philosophie spirituelle représentant la Tradition commune à la source de toutes les religions.

Finalement, à l’instigation de ses Maîtres, elle entra dans l’arène publique et consacra toutes ses forces à propager cette philosophie qui devait servir à unir les hommes, en une seule Fraternité, au-delà de tout sectarisme.

En fondant avec quelques amis, dont le Colonel Henri S. Olcott et William Q. Judge, la Theosophical Society [Société Théosophique] à New-York, le 17 novembre 1875, H.P. Blavatsky (que ses amis appellent H.P.B.) lançait un grand mouvement de renouveau, dans le domaine philosophique et spirituel, qui allait se répandre à l’échelle internationale et marquer son époque.

Malgré attaques et diffamations, dans un siècle empreint d’esprit conservateur ou dogmatique, hostile à bien des idées dont certaines allaient devenir plus tard monnaie courante. Le bilan de son action sera très positif à l’analyse, surtout dans le domaine du rapprochement Orient-Occident, de la lutte contre le sectarisme et le racisme, et dans la conduite d’une vie spirituelle responsable, aimante et universelle. La Théosophie a influencé des personnages de premier plan et d’horizons les plus divers Ghandi, Kandinsky… et semble-t-il Einstein.

Femme hors du commun, H.P. Blavatsky a joui à son époque d’une notoriété internationale comme auteur d’ouvrages novateurs dans le domaine de la pensée et de la spiritualité.

Elle résuma les principes à la base de toute coopération ayant en vue de l'amélioration de l’humanité, et de chacun individuellement, sans distinction de race, croyance, sexe, caste ou couleur, par ces mots : « L'unité et la causalité universelles, la solidarité humaine, la loi de karma, la ré-incarnation. Ce sont là les quatre anneaux de la chaîne d'or qui devrait unir l'humanité en une seule famille, en une seule Fraternité universelle. » (La Clef de la Théosophie)

H.P. Blavatsky a laissé une œuvre écrite considérable, avec des ouvrages majeurs comme Isis Dévoilée (1877), La Doctrine Secrète (1888), La Clef de la Théosophie (1889) et la Voix du Silence (1890), et quantité d’articles.

Elle invitait à l’indépendance et la responsabilité individuelle : « Ne suivez ni moi, ni on sentier, suivez le chemin que l’indique et les Maîtres qui sont derrière ».

Textes et articles publiés en français par H.P. Blavatsky :

 La Doctrine Secrète -      Introduction Version PDF
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Version PDF imprimable  Traduction en français publiée en 1889 par
 H.P. Blavatsky de l'édition
originale anglaise
de 1888 de The Secret Doctrine.

 La Doctrine Secrète -  Proème Version PDF
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 L'Alchimie au XIXe  siècle  Version PDF
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 Version PDF imprimable  Publié en français par H.P. Blavatsky dans la  Revue  Théosophique de Paris en 1889.  
 Le Cycle nouveau Version PDF
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 Pensées sur le Nouvel  An et les Faux Nez  Version PDF
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 Le Phare de l'Inconnu Version PDF
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 Signal de danger  Version PDF  recherche  Version PDF imprimable
 Juges ou 
 calomniateurs ?
 Version PDF recherche  Version PDF imprimable  Publié en français par H.P. Blavatsky dans la revue  Le  Lotus de juin 1887.
 Fausses conceptions   Version PDF recherche  Version PDF imprimable  Publié en français par H.P. Blavatsky dans la revue  Le Lotus de septembre 1887.
 La Légende du
 Lotus Bleu
Version PDF recherche Version PDF imprimable Publié en français par H.P. Blavatsky dans la revue Le Lotus Bleu de mars - juin 1890
 Théosophie et
 Bouddhisme
Version PDF recherche Version PDF imprimable Publié en français par H.P. Blavatsky dans le revue Le Lotus de septembre 1888.
 Psychologie de l'Égypte
 ancienne
 Version PDF recherche Version PDF imprimable  Publié en français par H.P. Blavatsky dans la revue Le Lotus de juillet 1888. 
par Espace Théosophie
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William. Q. Judge naquit à Dublin (Irlande) en 1851. Sa famille pauvre et endeuillée par la mort de leur mère la famille émigra en 1864 à New-York (États-Unis). Il fît ses études d’avocat dans cette ville et devint citoyen américain en 1872. 

Quelle était l’âme, patiente et noble, de celui qui fut nommé, de son temps, à cause de la condition très particulière de son incarnation, « Le plus Grand des Exilés » ?  Comment reconnut-il sa position dans le Mouvement et sa relation avec le Message et le Messager ? Le récit de sa rencontre avec H.P. Blavatsky répond à ces deux questions :

« J’ai rencontré H.P.B. pour la première fois, dans la ville de New-York, en 1874. À sa demande, transmise par le Colonel H.S. Olcott, la visite eut lieu chez elle à Irving Place. […] Ces yeux m’attirèrent, les yeux de quelqu’un que j’avais déjà dû connaître dans les vies il y a longtemps disparues. Elle me reconnut dès cette première  heure et, depuis, son regard pour moi ne changea jamais. Je ne suis pas venu vers elle comme un étudiant de philosophie, ni comme celui qui cherche dans les ténèbres les lumières que des écoles de pensées et des théories fantaisistes ont obscurcies. Je vins vers elle comme un être qui a erré longtemps dans les corridors de la vie, et qui cherche les amis qui pourront lui montrer où ont été cachés les plans du travail. Fidèle à cet appel, elle répondit en révélant, encore une fois, les plans sans les expliquer, elle les montra et continua son propre travail. C’était comme si nous nous étions quittés la veille, en laissant inachevés quelques détails d’une tâches entreprise dans un but commun. Nous étions le professeur et l’élève, le frère aîné et le cadet, tous deux n’ayant qu’un seul but, mais elle avait le pouvoir et la connaissance n’appartenant qu’aux lions et aux sages. Ainsi, devenus amis depuis le début, je me sentais en sécurité. Je sais que d’autres ont considéré avec méfiance des apparences qu’ils ne pouvaient comprendre. Quoiqu’il soit vrai qu’ils puissent fournir bien des preuves, qui, si elles étaient nourries, condamneraient des sages et des dieux, cependant, c’est leur cécité seule qui les empêcha de voir le regard de lion et le cœur de diamant de H.P. Blavatsky (H.P.B.). » - (W.Q. Judge, article « Vôtre jusqu’à la mort et au-delà, H.P.B. »).

H.P. Blavatsky dit de lui qu’il était le « chaînon entre les deux Manas [notre personnalité et notre individualité profonde], la pensée américaine et l’hindoue, ou plutôt la connaissance ésotérique trans-himalayenne ».

Ceux qui aspirent à découvrir la Théosophie trouveront dans les écrits de W.Q. Judge non seulement l’enseignement, mais aussi des suggestions pratiques et des conseils innombrables qui donnent à l’enseignement une importance d’autant plus vitale.

Il laissa des ouvrages de base comme, l’Océan de Théosophie, l’Épitomé de Théosophie, les Échos de l’Orient, la Bhagavad-Gîtâ, les Notes sur la Bhagavad-Gîtâ, les Aphorismes de Patanjali, et de nombreux articles qui sont, pour celui qui cherche, parmi les meilleurs écrits de la philosophie théosophique. Les Lettres qui m’ont aidé sont de précieux conseils pour tout étudiant sincère engagé dans la voie de l’éveil intérieur. Il trouve en elles les règles de vie du véritable Théosophe et les instructions nécessaires pour les exercer d’heure en heure.

Il décède à New-York, en 1896, après des années de lutte contre la maladie et les épreuves qui le frappèrent après le décès d’H.P. Blavatsky.

Citations de Judge

« Nul n'a jamais été converti à la Théosophie. Si un homme y entre réellement c'est qu'elle est pour lui simplement « une extension de croyances antérieures ». Cela vous montrera la réalité de karma. Car aucune des idées que nous recevons n'est autre chose qu'une extension d'idées antérieures. En d'autres termes, elles sont causes et effets dans une succession sans fin : chacune engendre la suivante et y demeure de façon inhérente. […] N'adoptez aucun point de vue définitif simplement pour l'entendre énoncé par une personne en qui vous avez confiance : retenez seulement les conclusions qui s'accordent avec votre intuition. Être illusionné, même inconsciemment, par l'influence d'un autre c'est avoir une foi manquant d'authenticité. »

« Ce qu'il faudrait faire c'est essayer de réaliser que l' "Âme-Maîtresse est une"  [Cf. La Voix du Silence, Traité II, p. 61.], avec tout ce que cela implique ; savoir ce que signifie l'enseignement antique : « Tu es Cela » [le grand SOI]. Si nous y parvenons, nous pourrons impunément identifier notre conscience avec celle de n'importe quoi dans la nature ; mais pas avant. Mais pour y arriver c'est toute une vie de travail et, auparavant, il nous faut épuiser tout karma, c'est-à-dire remplir tout notre devoir ; nous devons vivre pour autrui et alors nous découvrirons tout ce que nous devrions savoir, et non pas ce que nous aimerions savoir. » - W.Q. Judge, extrait des Lettres qui m’ont aidé.

Un ami de longue date et du futur

« Tel m’apparaît William Quan Judge, et tel, sans doute, il apparaît à beaucoup d’autres personnes dans ce pays, comme ailleurs.

« Le premier traité Théosophique que j’ai lu fut son Épitomé de Théosophie, et ma première rencontre avec lui changea tout le cours de ma vie.  Je lui fis confiance, à ce moment-là, comme maintenant j’ai confiance en lui, et en tous ceux en qui il avait confiance ; il me semble que la « confiance » est le lien qui unit, qui fait la force du Mouvement, car elle procède du cœur. Et cette confiance qu’il a inspirée n’a pas été amenée à demeurer comme une confiance aveugle, car, à mesure que le temps s’est écoulé, que l’énergie, la solidité et la dévotion de l’étudiant sont devenues plus marquées, le « véritable W.Q.J. » s’est révélé de plus en plus, jusqu’à ce que le pouvoir qui rayonnait à travers lui se manifeste en chacun, comme une aide toujours présente dans le travail. Et cela persiste encore aujourd’hui, comme un centre vivant dans chaque cœur qui lui a fait confiance, un point de focalisation pour les Rayons du « Grand messager » à venir.

« Après m’être engagé dans un travail actif, dans la Société Théosophique à Boston, pendant plus de sept ans, ce fut mon karma d’être amené à le contacter, dans bien des circonstances différentes, à travers les crises diverses – locales et générales – par lesquelles la Société a pu passer sans encombre. Dans toutes ces difficultés, ce fut sa voix qui fournit le courage et les avis nécessaires, sa main qui conduisit les tensions jusqu’à une issue harmonieuse. De son extraordinaire pouvoir d’organisation, de sa merveilleuse pénétration dans le caractère et la capacité des individus, de son aptitude à changer des maux apparents en pouvoirs bénéfiques, j’ai eu de bien nombreuses preuves.

« Qu’il ait été un « grand occultiste » beaucoup le savent, par une expérience individuelle, mais nul n’a sondé les profondeurs de son pouvoir et de sa connaissance. En ce qui le concerne, le futur dévoilera beaucoup de ce qui est actuellement caché, et montrera la portée réelle du travail de sa vie. Nous savons que, pour nous, ce travail s’est révélé un inestimable bienfait, qui doit être, par nous, communiqué aux autres. Les lignes directrices ont été tracées pour nous par H.P. Blavatsky, W.Q. Judge et les Maîtres, et nous pouvons reprendre, comme notre mot d’ordre, ce qu’il nous a donné lors du décès de H.P.B. : « Travaillez, soyez vigilants et attendez ». Nous n’aurons pas longtemps à attendre. » - Robert Crosbie.

par Espace Théosophie
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Membre actif de la Theosophical Society de Boston depuis 1887, il fut un très proche compagnon de W.Q Judge, qui le mit en rapport direct avec mme Blavatsky.

Après la mort de Judge (1896), les organisations théo­sophiques perdirent peu à peu le sens de leur mission d’origine. S'imposait alors l'urgence d'un « retour à Blavatsky » et aux lignes de travail conformes à ses vœux.

C’est dans ce contexte que, le 17 novembre 1908, Robert Crosbie adressa aux théosophes engagés de son temps un manifeste intitulé : A tous les Théosophes d’esprit impartial (« To all open-minded Theosophists »). Ce document préfigurait la formation de la Loge Unie des Théosophes (« The United Lodge of Theosophists »), qui fut fondée officiellement le 18 février 1909, à Los Angeles, par Robert Crosbie ;  concrétisant ainsi cet effort de « retour à Blavatsky ».

Indépendante de toutes organisations, la Loge Unie des Théosophes reste fidèle aux principes qui avaient animé la Société initiale fondée par Mme Blavatsky et demeure en rapports fraternels avec les autres associations ouvertement rattachées au mouvement initial. Chaque Loge est autonome et indépendante ; tout en bénéficiant de l’expérience de travail des autres Loges.  

R. Crosbie rédigea la Déclaration de la Loge Unie des Théosophes dans des termes (empruntés à Blavatsky et Judge), qui expriment la complète fidélité à la Théosophie et aux lignes directrices originales du mouvement théosophique.

Nous pouvons le connaître par son ouvrage The Friendly Philosopher, (Le Philosophe Amical), composé à partir de ses lettres et articles, et l’ouvrage Answers to Quastions on the Ocean of Theosophy [Réponses aux questions sur l’Océan de Théosophie] composé à partir de notes prises par des amis lors de ses réunions d’étude.


« Pour l’étudiant théosophe d’aujourd’hui, l’exemple de sa vie a beaucoup de leçons précieuses ; mais parmi elles aucune n’est aussi noble que sa recherche patiente et persévérante de la Lumière et comment il voyait la Lumière. S’étant identifié avec la cause des Grands Maîtres en 1886 et ayant décidé que W.Q. Judge était la porte ouvrant sur eux, il resta fidèle à cette vision jusqu’à ce que la mort le libère, non pas de la peine, car il n’a jamais recherché le bonheur, mais des liens du Devoir qu’il avait strictement servi. Les événements qui suivirent la mort de W.Q. Judge en 1896 éprouvèrent la patience et la dévotion de R. Crosbie. […] La dévotion de son cœur fut intacte à travers ses détours théosophiques. Il poursuivit avec application son sentier et dès qu’il se voyait sur quelque chemin de traverse il l’abandonnait vite et revenait à nouveau sur le sentier. Ceci est la marque de tous les disciples dévoués qui peuvent plier comme des roseaux, mais ne cassent jamais. […] Nous avons une dette envers lui qui ne  peut être mieux payée qu’en assimilant sa qualité principale : son invariable ténacité à être fidèle au message de la Théosophie. Il n’attira pas l’attention sur lui-même et n’enseignait rien d’autre que ce qui était consigné, disant toujours : « Voici ce que j’ai entendu dire ». […] Il attira l’attention sur H.P. Blavatsky que les Maîtres décrivaient comme « notre agent direct » ; et il attirait enfin l’attention sur les Maîtres Eux-mêmes en tant qu’hommes vivants. » - Extraits du compte rendu d’une allocution publiée dans la Revue Théosophie (Paris, juin 1935)

Citations d’écrits de R. Crosbie

« Chacun doit trouver sa voie. Des mots ne peuvent pas l'indiquer et, cependant, il y a une voie pour chacun. »

« Il n'y a qu'une seule voie sûre. Il faut comprendre que la Théosophie est un don fait à l'humanité par des êtres plus avancés que nous-mêmes. Nous devons apprendre et appliquer les principes fondamentaux sur lesquels repose cette grande philosophie, et comprendre l'opération de la loi telle qu'elle y est révélée. Alors, et alors seulement, pourrons-nous commencer à faire de la Théosophie un pouvoir vivant dans notre vie. Nous devrions rester disposés à donner et à recevoir l'instruction, mais, dans l'un et l'autre cas, nous devrions être sûrs que cet enseignement est en accord absolu avec les principes et les lois tels qu'ils sont exposés dans la philosophie de la Théosophie.

« Si chaque étudiant faisait cela, tous auraient un seul but, une seule intention et un seul et même ensei­gnement, et une base sûre pour l'effort uni. Les différences d'opinion individuelle qui pourraient surgir seraient résolues par leur ajustement attentif à la philosophie. Ainsi, tous seraient unis ; tous conserveraient la plus grande liberté de pensée ; tous progresseraient très rapidement par des efforts auto-induits et auto-déterminés. Alors, personne ne commettrait l'erreur fatale de s'imaginer que la Théosophie est quelque chose que l'on peut développer ; mais chacun consacrerait ses pensées et ses efforts au progrès selon les lignes que la Théosophie indique, afin de devenir plus apte à aider et à instruire les autres. » (R. Crosbie, « Dans les débuts – Lettres XI et XIII », extraits).