ROBERT CROSBIE (1849 - 1919)

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Membre actif de la Theosophical Society de Boston depuis 1887, il fut un très proche compagnon de W.Q Judge, qui le mit en rapport direct avec mme Blavatsky.

Après la mort de Judge (1896), les organisations théo­sophiques perdirent peu à peu le sens de leur mission d’origine. S'imposait alors l'urgence d'un « retour à Blavatsky » et aux lignes de travail conformes à ses vœux.

C’est dans ce contexte que, le 17 novembre 1908, Robert Crosbie adressa aux théosophes engagés de son temps un manifeste intitulé : A tous les Théosophes d’esprit impartial (« To all open-minded Theosophists »). Ce document préfigurait la formation de la Loge Unie des Théosophes (« The United Lodge of Theosophists »), qui fut fondée officiellement le 18 février 1909, à Los Angeles, par Robert Crosbie ;  concrétisant ainsi cet effort de « retour à Blavatsky ».

Indépendante de toutes organisations, la Loge Unie des Théosophes reste fidèle aux principes qui avaient animé la Société initiale fondée par Mme Blavatsky et demeure en rapports fraternels avec les autres associations ouvertement rattachées au mouvement initial. Chaque Loge est autonome et indépendante ; tout en bénéficiant de l’expérience de travail des autres Loges.  

R. Crosbie rédigea la Déclaration de la Loge Unie des Théosophes dans des termes (empruntés à Blavatsky et Judge), qui expriment la complète fidélité à la Théosophie et aux lignes directrices originales du mouvement théosophique.

Nous pouvons le connaître par son ouvrage The Friendly Philosopher, (Le Philosophe Amical), composé à partir de ses lettres et articles, et l’ouvrage Answers to Quastions on the Ocean of Theosophy [Réponses aux questions sur l’Océan de Théosophie] composé à partir de notes prises par des amis lors de ses réunions d’étude.


« Pour l’étudiant théosophe d’aujourd’hui, l’exemple de sa vie a beaucoup de leçons précieuses ; mais parmi elles aucune n’est aussi noble que sa recherche patiente et persévérante de la Lumière et comment il voyait la Lumière. S’étant identifié avec la cause des Grands Maîtres en 1886 et ayant décidé que W.Q. Judge était la porte ouvrant sur eux, il resta fidèle à cette vision jusqu’à ce que la mort le libère, non pas de la peine, car il n’a jamais recherché le bonheur, mais des liens du Devoir qu’il avait strictement servi. Les événements qui suivirent la mort de W.Q. Judge en 1896 éprouvèrent la patience et la dévotion de R. Crosbie. […] La dévotion de son cœur fut intacte à travers ses détours théosophiques. Il poursuivit avec application son sentier et dès qu’il se voyait sur quelque chemin de traverse il l’abandonnait vite et revenait à nouveau sur le sentier. Ceci est la marque de tous les disciples dévoués qui peuvent plier comme des roseaux, mais ne cassent jamais. […] Nous avons une dette envers lui qui ne  peut être mieux payée qu’en assimilant sa qualité principale : son invariable ténacité à être fidèle au message de la Théosophie. Il n’attira pas l’attention sur lui-même et n’enseignait rien d’autre que ce qui était consigné, disant toujours : « Voici ce que j’ai entendu dire ». […] Il attira l’attention sur H.P. Blavatsky que les Maîtres décrivaient comme « notre agent direct » ; et il attirait enfin l’attention sur les Maîtres Eux-mêmes en tant qu’hommes vivants. » - Extraits du compte rendu d’une allocution publiée dans la Revue Théosophie (Paris, juin 1935)

Citations d’écrits de R. Crosbie

« Chacun doit trouver sa voie. Des mots ne peuvent pas l'indiquer et, cependant, il y a une voie pour chacun. »

« Il n'y a qu'une seule voie sûre. Il faut comprendre que la Théosophie est un don fait à l'humanité par des êtres plus avancés que nous-mêmes. Nous devons apprendre et appliquer les principes fondamentaux sur lesquels repose cette grande philosophie, et comprendre l'opération de la loi telle qu'elle y est révélée. Alors, et alors seulement, pourrons-nous commencer à faire de la Théosophie un pouvoir vivant dans notre vie. Nous devrions rester disposés à donner et à recevoir l'instruction, mais, dans l'un et l'autre cas, nous devrions être sûrs que cet enseignement est en accord absolu avec les principes et les lois tels qu'ils sont exposés dans la philosophie de la Théosophie.

« Si chaque étudiant faisait cela, tous auraient un seul but, une seule intention et un seul et même ensei­gnement, et une base sûre pour l'effort uni. Les différences d'opinion individuelle qui pourraient surgir seraient résolues par leur ajustement attentif à la philosophie. Ainsi, tous seraient unis ; tous conserveraient la plus grande liberté de pensée ; tous progresseraient très rapidement par des efforts auto-induits et auto-déterminés. Alors, personne ne commettrait l'erreur fatale de s'imaginer que la Théosophie est quelque chose que l'on peut développer ; mais chacun consacrerait ses pensées et ses efforts au progrès selon les lignes que la Théosophie indique, afin de devenir plus apte à aider et à instruire les autres. » (R. Crosbie, « Dans les débuts – Lettres XI et XIII », extraits).